Une saison en or pour les abeilles noires… et pour un miel produit localement
Dans un contexte climatique marqué par des épisodes de sécheresse et de pluie imprévisibles, une bonne nouvelle se profile dans nos ruchers : la récolte de miel s’annonce exceptionnelle. Après un printemps déjà très généreux, l’été promet de poursuivre sur cette belle lancée. Et si les pots se remplissent avec autant de régularité, c’est grâce à une nature qui, cette année, nous offre un véritable feu d’artifice floral et à la conduite de nos colonies d’abeilles noires qui profitent de ces floraisons intenses
Des floraisons en cascade, jamais vues dans la région
Depuis les premières floraisons de saule, suivies de près par le colza, l’aubépine et l’acacia, la nature semble avoir décidé de gâter nos butineuses. Les floraisons s’enchaînent avec une intensité remarquable, donnant aux abeilles noires un accès ininterrompu à des ressources nectarifères abondantes. En ce moment, ce sont les ronces et les tilleuls qui prennent le relais, avant que le châtaignier n’entre à son tour en scène.
Ces floraisons généreuses de 2025 sont le fruit d’une année 2024 humide qui a été profitable aux espèces à fleurs dans leur croissance végétative.
Ces floraisons ne profitent pas uniquement aux abeilles domestiques. Toute la chaîne du vivant y trouve son compte.
L’abeille noire du Loiret, sentinelle de notre biodiversité
Au cœur de cette dynamique florissante, notre projet de protection de l’abeille noire du Loiret prend tout son sens. Espèce locale, rustique et parfaitement adaptée à son environnement, l’abeille noire fait preuve de résilience en cas de disette, autant elle est réactive en cas de floraisons aussi intenses et rapprochées.
Notre travail de sélection mené depuis 4 ans porte ses fruits avec des ruchers composés d’abeilles au plus proche possible de la génétique « apis Mellifera mellifera « rustique, le tout couplé à une bonne maitrise de la technique de gestion de l’essaimage et les résultats sont là … un vrai plaisir pour de l’apiculture de loisir.
Mais l’abeille noire reste menacée par les croisements génétiques. En lui offrant un espace protégé pour se reproduire et butiner, nous participons activement à sa préservation — et à travers elle, à celle d’un patrimoine naturel unique.